La dimension sociale de la connaissance scientifique
- Julien Ouellet
- 28 janv.
- 2 min de lecture
L'article de la Stanford Encyclopedia of Philosophy intitulé The Social Dimensions of Scientific Knowledge explore comment la science est influencée par des facteurs sociaux et, en retour, comment elle impacte la société. Il aborde également la manière dont les relations sociales et les valeurs affectent la recherche scientifique, ainsi que les aspects sociaux de la démarche scientifique elle-même.

Les philosophes se penchent sur ces questions depuis longtemps. Par exemple, John Stuart Mill, dans son essai On Liberty (1859), soutient que la discussion critique ouverte est essentielle pour valider les revendications de connaissance, car nos facultés cognitives sont faillibles. De même, Charles Sanders Peirce et Karl Popper ont mis l'accent sur l'importance de l'interaction critique entre les individus pour justifier les affirmations scientifiques.
L'article distingue deux approches principales pour comprendre la dimension sociale de la science :
Approche de l'enrichissement : Cette perspective reconnaît que la recherche scientifique se déroule dans des contextes sociaux et examine comment l'épistémologie traditionnelle peut être complétée pour intégrer cette réalité. Elle aborde des questions telles que la confiance et la responsabilité dans les collaborations scientifiques, la division du travail cognitif, la fiabilité de l'évaluation par les pairs et les défis posés par le financement privé de la science. Elle s'intéresse également au rôle de la recherche scientifique dans la société.
Approche réformiste : Cette perspective considère la socialité comme un aspect fondamental de la connaissance et propose de modifier ou de réformer l'épistémologie traditionnelle en adoptant une perspective sociale. Elle met en lumière les défis posés à la philosophie normative par les études sociales, culturelles et féministes de la science, tout en cherchant à développer des modèles philosophiques du caractère social de la connaissance et de la recherche scientifiques. Elle traite des questions telles que la division du travail cognitif, l'expertise et l'autorité, ainsi que les interactions entre la science et la société.
L'article examine également des sujets tels que la Big Science, la confiance et l'autorité, les études sociales, culturelles et féministes de la science, ainsi que les modèles du caractère social de la connaissance. Il souligne l'importance de comprendre comment les valeurs sociales influencent la recherche scientifique et comment la science, à son tour, façonne les relations sociales et les modes de vie humains.
En résumé, l'article met en évidence l'interdépendance entre la science et la société, en montrant que la production de la connaissance scientifique est profondément ancrée dans des contextes sociaux et que les dynamiques sociales jouent un rôle crucial dans le façonnement de la recherche scientifique.